Être ou ne pas être, qui suis-je? (Partie I)
- AK
- 3 déc. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 déc. 2022
Quand on grandit, on essaie de se construire une personnalité, une identité propre. Et je n'ai pas échappé à cette règle même si j'ose croire qu'il y a des exceptions. Alors, dans cette quête perpétuelle de moi-même, j'ai essayé de m'identifier à plusieurs choses qu'on peut dans la vie considérer comme solide
Ma crise identitaire
Je me suis premièrement identifiée à l'identité que la société me donnait. Cependant, Selon la connaissance de l’acte posé, cette identité changeait d'une personne à une autre. En effet, l’un pouvait me voir comme une personne faible et l’autre comme une personne courageuse. Cette identité changeante, m'a fait comprendre que la société ne pouvait définir qui j'étais.
J'ai donc, de manière logique, commencé à m’identifier en fonction de mes actes. J’ai constaté que ceux-ci dépendaient de mes émotions et des circonstances. En effet, selon les circonstances et ce que je pouvais ressentir, j’agissais en mal ou bien. Mais, j’avais ce besoin d'être catégorisée. Et je voulais être parmi les gentils sauf que je me voyais bizarrement toujours comme parmi les méchants. Et je vous avoue que cela me troublait.
J'étais encore plus troublée lorsque je n’avais pas l’approbation de quelques personnes de mon entourage que j’affectionnais, pour ne pas dire de tout mon entourage. J’étais très attachée à ce qu’il pouvait penser de moi. A telle enseigne que si l’un d’entre eux était en colère contre moi, intérieurement, je me disais que c'était forcément de ma faute. Peut-être étais-je une mauvaise personne au fond, me demandais-je à chaque fois. Cela a créé en moi, un manque de confiance dans certains domaines et un grand problème d’amour dans la manière de me sentir aimée (bon ça c’est une autre histoire 😏).
Être loin de Dieu n'a pas arrangé les choses
Je suis née dans une famille chrétienne. Et j'ai eu, pendant deux années, à l’adolescence, une expérience fabuleuse avec le Seigneur. Mais, par manque d’approbations et de détermination, j’ai par la suite décidé d’abandonner le Seigneur et de commencer à faire du suivisme. Et, j’ai habitué mon âme à la religiosité.
Des années plus tard, loin de mon pays d'origine, et de toutes les personnes qui me connaissaient, j’ai voulu me redécouvrir et reprendre ma relation avec Dieu. Mais cela me semblait tellement compliqué.
Car, bien que Dieu m’ait pardonnée et m'ait fait la grâce de revenir à lui après l’avoir consciemment rejeté (je vous raconterai ce témoignage plus tard), je n’arrivais pas à être cette nouvelle personne en Christ que je désirais : de là sont nés les sentiments de culpabilité et d’incapacité. Et à mon plus grand regret, je ne voyais pas de changement, et pourtant Dieu travaillait 🙌🏾. Par contre, je remarquais des changements dans la vie de mes frères et sœurs en Christ qui l’acceptaient réellement comme Seigneur et Sauveur : de là est née la comparaison, qui existait déjà avant mais qui n’avait jamais été aussi forte dans mes pensées. Ce qui me rendait joyeuse et triste à la fois. Bien que je continuais de lutter, J’avais fini par CROIRE Intérieurement que le changement n’était que pour les autres et pas pour moi.
Être loin de Dieu durant toutes ces années n’avait vraiment pas arrangé les choses. Car La culpabilité de l'avoir abandonné, le sentiment d’incapacité et de comparaison avait pris le dessus sans oublier mes troubles identitaires intérieurs, qui avaient eux aussi pris de l’ampleur.
Et là, à ce moment précis, la vie me demandait: Mais AK qui es-tu? es-tu sûr d'être un enfant de Dieu? Si tu es un enfant de Dieu, pourquoi agis tu de la sorte? Tu dis que tu es un enfant de Dieu, et tu n'arrives pas à faire ce qu'un enfant de Dieu doit faire ou être?
Que pouvais-je répondre à la vie? Je savais que j'étais enfant de Dieu, mais avais-je réellement pris conscience de cette dimension que Jésus m'avait donnée par sa mort à la croix et sa résurrection?
Il fallait que je prenne conscience de ce que Jésus-Christ avait fait de moi...

La suite dans "être ou ne pas être, qui suis-je : Partie II
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